[RP Libre] "Un rencontre inattendue"

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"Les amis sont comme les anges, on a pas besoin de les voir pour les sentir."

Ce matin, rien allait. J'avais littéralement laissé partir mes proies à la chasse, et laissé Nuage du Martyr me battre le plus naturellement possible, alors que je me battait réellement.

Mes pattes m'avaient amenée ici, dans cette combe où l'on s'entraîne, avec mon apprenti. J'avais, même si il n'aimait pas ça, beaucoup de pitié pour lui. Il était Clan-mêlé, si l'on peut le dire ainsi, et son père, le dur Souffrance Artistique, avait non pas "craqué" pour la vaillante Âme Déchirée, mais plutôt choisis, car ne voulant pas faire le "gros nul qui n'a pas de compagne", il s'est tourné vers un autre Clan, chez nous les femelles toutes prises ou pas à son goût.

Je m'assis sur la mousse. En cette nuit fraîche, elle était molle, comme celle de ma litière. Je me couchait, et faillit m'endormir. Lorsque tout à coup, j'entendis un bruit de buisson remuer.

"Qu...qui est là ?"

"I'm here."

Un, deux, trois. Arrêt. Quatre, cinq, six. Arrêt. Sept, huit, neuf. Stop. Un bruit au loin. Une proie ? Tuer. Mmmh, sens-tu cette odeur de sang mon ami ? Oui, petite conscience. J'entends d'ici un cœur battre. Le sang se déplaçant dans les veines. Le pouvoir de tuer m'appartient désormais. Pourtant, un craquement vers l'est de fait tendre l'oreille. Une odeur de chat se repend. dans mes narines. Un chat, son clan est facile à identifier, avec une odeur d'eau vive. Mais qui-est-ce ? Une femelle, à en sentir l'odeur. Ah bien sur mon amie Plume de Phoenix. Amie ? Ironie. Je la déteste comme tous les autres. Je m'approche doucement de là où elle se trouve. Un pas. Deux pas. Trois pas. Arrêt. La "proie" ne se doute de rien. Je l'avais pourtant bien formée ! Encore un pas. Puis deux. Puis trois. Je stop mon avancé. Je vois une feuille morte. Il me faut encore six pas avant de l’atteindre. Je fais un petit saut silencieux. Un pas. Deux pas. Trois pas. La feuille se trouve devant moi, et avec ma patte avant droite, je l'écrase de tout mon poids. Elle craque, et Plume de Phoenix se lève, sens en alerte, paniqué. J'étouffe un rire narcissique. Puis, prenant un puissant appuis sur mes postérieurs, je me projette sur la femelle rousse. Elle pousse un cris de surprise, mais avant qu'elle puisse faire quoi-que ce soit, je la jette sur le sol. Elle se relève, avec un cris de fureur, mais je l'attrape par la peau du coup dans son élan défensif, et la cloue au sol, me posant sur elle de tout mon poids.

"Et bien chère apprentie. Tu as perdu beaucoup de pratique."

"N'aie pas pitié de ceux qui sont morts. Aie pitié de ceux qui ne connaissent pas l'amour." Dumbledore, à Harry.

Souffrance Artistique. Pourquoi lui ? Mon ancien mentor m'a sauté dessus. Si cela se trouve, il me suivait depuis longtemps. Et me voilà coulée au sol, sous les pattes de mon hideux mentor qui ne m'a jamais aimée. De toutes façons, moi non plus. Je le hais. Et c'est à cause de ça que je doute. Il me hais. Doublement de puis que je suis mentor. De son fils. Nuage du Martyr. Le "Clan.mêlé". Et cela, à cause de ce matou. Et voilà qu'il me parle. Mais je ne dirais rien. Je ne l'écouterai même pas. Étoile Lunaire me l'a offert comme mentor. C'est la seule chose que je lui reproche.

"Eh bien, chère apprentie ? Tu as perdu beaucoup de pratique !"

Chère apprentie ? Perdu beaucoup de pratique ? Comment ose-t-il ? Je suis guerrière à part entière ! Mais je ne réagirai pas. Je commence à avoir peur. Veut-t-il se venger ? Je me souviens de paroles de notre chef.

"Tant que je serais là, tu ne risque rien."

"Mais tu n'es pas là, Étoile Lunaire. Tu n'es pas là." pensais-je.

"Alors ? On a perdu sa langue ?"

Cette fois, c'en est trop. je me libère, et retombe sur mes pattes.

"Je n'ai pas perdu ma langue ! Et je ne suis plus apprentie. Lui disais-je en le foudroyant du regard. Je suis mentor, désormais ! De ton fils ! Que tu ne mérite pas ! Tu me hais. Je te hais. Ton fils te hais. Ta compagne du Clan des Nuages te hais. Étoile Lunaire te hais. Tout le monde te hais."

Si ce félin avait un coeur, je l'aurais touché. Mais je m'en doutais.

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"I'm dangerous."

Ton fils te hais. Pauvre idiote, on ne me dit jamais ça ! Jamais ! Je rentre dans une fureur inattendue. Tout en moi se bouscule, se chamboule. Mon cœur s'emballe à une vitesse de sprint. Le sang qui coule dans mes veines est alimenté par une haine sauvage, indomptable. Le sang bat trop vite, alimente trop mon cœur, et ma respiration accélère. Mes poumons se remplissent d'air, le donne à mon sang, mon sang alimente mes muscles, mes organes, mon cerveau, et revient aux poumons en moins d'un centième de seconde. Contrôle toi !L'eau présente dans mon corps est tel un torrent en furi. Je ne peux rien faire, seulement assister au monstre que je devient. La voix de mon fils hante mes pensées. "Tu m'avais promis, Papa." Oui mon Ange, je t'avais promis de ne plus jamais être ce montre. Je t'avais promis. Avais. C'est du passé. Je suis désolé Nuage du Martyr. Je suis désolé.
Comment faire à ce stade ? Je ne sais pas. Mon cerveau va trop vite. Il se passe trop de choses que je ne contrôle pas. "Tu es un montre." Non maman, je ne suis pas un monstre ! "Tu as un seul destin mon fils : tuer." Tais-toi ! Tais-toi ! "Alors Tueur, peur de se mettre du sang sur les pattes ?" La ferme ! "Tu n'est qu'un vaurien ! Un vaurien tu m'entends Tueur ? Tu ne sers à rien ! Tu me dégoûtes. - Mais maman... - Alors tue-les." Non, je ne craquerai pas. J'ai promis. J'ai promis. J'aime mon fils. Je l'aime. Je l'aime. Je l'aime. Ne craque pas mon vieux. "Tue- les !" Non ! Je ne ferai rien ! Maîtrises-toi bordel !
Je suis désolé mon fils. Vraiment, mais mon cerveau agit seul. Je suis un montre, et tu n'y peux rien.

"Je t'avais promis..."

Ces mots sortent comme une plainte. Un dernier râle avant qu'il m'emporte au fond de l'abyme. Tu es un monstre. Je sais. Je me déteste. Je le déteste. Et pourtant, mes pattes arrières m'éjecte sur la femelle rousse face à moi. Mes griffes rentrent dans sa gorge, dans ses épaules, dans ses flancs. Elle saigne, mais je n'y suis pour rien. Il fait ça. Lui, le monstre que je devient.

"Arrête ! Stop !"

Cette voix, je la reconnais. Pourquoi ? Pourquoi maintenant. Non, je suis vraiment désolé. Je suis vraiment vraiment désolé.

"Papa..."

Un cris étranglé de détresse. Je reviens à la réalité et je me dégoûte de mon spectacle. La belle femelle rousse n'est plus qu'un tas de fourrure gémissant de douleur, et baignant dans une marre de sang. Elle est loin de mourir et serait capable de se relever, mais la peur l'en empêche. La peur du monstre que je suis. Je me tourne vers le chaton chocolat, replié sur-lui même.

"Je suis désolé, mon fils. Je ne voulais pas le faire. Je... Je...

Ça y est, je pleure.

"Papa... Il se tourne vers la femelle rousse, et va vers elle lentement.

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"Ton coeur…mais c'est de la pierre ! Non, Invité . Il y a de la tendresse dans chaque être vivant."

Le traitre est comme bloqué. Il réfléchit depuis longtemps. Je suis debout devant lui. J'aurais pu l'attaquer, ou même m'enfuir, mais je ne suis pas comme ça. Pas déloyale.

Tout à coup, le matou sort de sa transe et ses griffes et se jette sur moi. Je n'ai pas l'impression qu'il le fait exprès, c'est bizarre. Ces griffes…elles me rappellent celles de Fléau, ce chat qui hantait nos cauchemars, lorsque nous étions encore chatons, l'assassin de Étoile du Tigre.

J'ai mal. Je saigne. Mon corps est un tas de poil dans une mare de mon sang. Je ne mourrai pas. Mais je ne me relèverai pas. Pas par douleur, mais par peur, je l'avoue. Peur de lui. Peur de la douleur. Puis je m'allonge, meurtrie. Je ferme les yeux. Il sait que je ne meurt pas, mais il a arrêté. Et je sais pourquoi. Un cri. Cette voix…je la reconnais. Nuage du Martyr. Ce nom…quel pauvre chaton.

"Arrête ! Stop !"

Mon dieu. Il était là. Et il m'a vue moi, son mentor, blessée par son propre père. Il doit être traumatisé.

"Papa…"

Ce mot, il l'a prononcé avec la peine la plus profonde du monde. Je le comprend. Je sens des gouttes sur mon reste de pelage. Nuage du Martyr est loin de moi, et il ne pleut pas. Mais…mais c'est lui ! Le dur Souffrance Artistique pleure ! Je ne suis pas réjouie, au contraire, triste. C'est ma faute. Je sens l'odeur de mon apprenti s'approcher. Il vient vers moi. Il s'arrête entre moi et son père et dit un deuxième :

"Papa…"

Puis s'approche et se penche vers moi. Il me dit des mots que seul moi et lui pouvons entendre.

"Plume de Phoenix, tout va bien ?"

"Oui, c'est bon. N'en veux pas à ton père. Il n'est pas responsable de ce qu'il a fait."

Je ne sais pas comment il va réagir. Mais mon vieux mentor a un coeur. De toute façon. Et même si la plus grande partie est en pierre, le reste est tendre. Mon but est de l'atteindre. Je veux en savoir plus sur Souffrance Artistique.

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"Just... I'm dangerous."

Elle veut en savoir plus sur toi. Je le sais, ses yeux la trahissent. Que veut-elle connaître ? Un monstre, un démon. Un tueur. Ouais ma petite, c'est ça, vient par là. Tu ne comprends pas ce que je suis ? Une terrible créature. Tu devrais fuir, mais non, tu restes là, devant moi. Seul mon fils est entre nous. Mon fils. Il a tout vu, je m'en excuserai plus tard. Pour le moment, je dois m'occuper d'elle. Nuage du Maryr, bordel, pourquoi ce nom ? Pourquoi est-ce un martyr ? Je le fais souffrir alors que je pourrai lui éviter tout ça. Je suis un monstre. Un monstre. Mais quel genre de monstre ? Suis-je un monstre incontrôlable ? Ou un monstre, que certain appelle héro ? Non, les fameux "héros" eux ne tue pas pour le simple plaisir. Il aide les autre, ce que je ne fais pas. Moi, je suis un Monstre. Je suis le Mal. Un Ténébreux. "Papa, tu n'es pas obligé d'être méchant tu sais." Je sais mon fils. Je sais. Mais je suis ce que je suis, personne ne le changera. Ni même toi ou ta mère. Oui mon fils, j'aime ta mère. Je t'aime. Vous êtes les seuls que j'aime. Je le regarde tendrement, et il me rend mon regard. Comprenant que sa place n'est pas ici, il s'en va, battant de la queue lentement. Un code entre nous. Il voudra parler. Parfait, moi aussi.
Je fixe la femelle rousse dans les yeux. Elle me rappelle Âme Déchirée avant notre rencontre. Avant qu'on commence à se voir le soir. Avant que je tombe amoureux, et avant qu'elle ne tombe amoureuse de moi... Non. Il ne faut pas que mon ancienne apprentie tombe sous mon charme. Je ne sais même pas comment je peux avoir du charme. Oui, imaginons le pire. Si elle tombe amoureuse de moi, Étoile Lunaire voudra que je cesse de voir, d'aimer et de penser à Âme Déchirée pour Plume de Phoenix. Et Nuage du Martyr dans tout ça ? Non. Il ne faut pas que je me rapproche de la femelle rousse. Si elle me connaît, elle risque de m'aimer. Il ne faut pas qu'elle m'aime. Suis-je en train de mon convaincre de ne pas l'aimer, ou alors simplement. Oh oh, mes pensées vont mal. Âme Déchirée. Oui, je n'aime qu'elle. Après tout, j'apprécie la femelle rousse. C'était mon apprentie. Même en étant comme moi, des liens se forment. Stop stop ! On arrête de penser à ça.
Mes yeux se détournent des siens, et je soupire lentement. Je la regarde assez rapidement, comme gêné. Gêné par ce que je lui ai infligé. Son sang a séché, mais les marques sont visible. Allez, comment expliquer ça au clan ? Je ne sais pas, et j'ai peur de la réaction de ma chef. Aïe, je vais encore me faire démonter. Bon, la mousse, ça pousse grâce à l'eau, et l'eau ça rince. Parfait, ça passera comme si de rien n'était. Je m'inquiète quand même de l'état de mon ancienne apprentie.

"Je... Euh. Rien de cassé ?"

Je suis désolé. Je voulais le dire, mais bon, il ne faut pas abuser non plus.

"Je ...Euh...Rien de cassé ?"

Il s'inquiète pour moi. Pff ! Quel idiot ! Il sait que je ne suis pas blessée, mais c'est l'intention qui compte.

Je le regarde et lui dit gentillement mais pas trop :

"Oui, c'est bon."

Que dire ? Je reste plantée là, devant lui. Puis tout à coup, voilà Étoile Lunaire, Nuage du Martyr et mon frère, Cœur de Lianes.

"Les ennuis commencent..." pensais-je.

[Je réponds dès que j'ai le temps.]

[Ça roule]

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