[Eh eh, faut bien commencer un jour les RPs.]
Pas à pas. Voilà comment fonctionne la vie. Mais vivant, le suis-je vraiment ? Comment un être vivant peut ne pas ressentir tout ce qui fait de lui, une créature au cœur battant ? Je n'ai jamais eu de réponse, et je ne sais même pas si je peux en avoir. Je ne sais que peux de chose dans ma vie : je m'appelle Souffrance Artistique, j'aime la mort, tuer, sentir le sang sur mes lèvres, et à l'instant présent, je marche aux côté de mon fils pour essayer de chasser. Je ne peux pas y arriver. De toute des mes forces, je retiens cette bête sauvage en moi, pour ne pas sous ses yeux horrifiés, faire une scène de crime. On me le dit assez ; je suis un tueur. Peut-être mon fils me voit-il autrement. C'est un des seuls espoir me retenant encore dans ce monde de bisounours. Trop de vivants aiment, et sont ignorant. Mais moi, je connais la Souffrance, la Haine, la Peur. J'aurai pu être un chat ordinaire, hélas, je ne suis pas né au bon moment ni dans la bonne famille. Mais comme me le dis si souvent ma Chef, on ne choisis pas sa famille, mais ses amis. Ça tombe bien, des amis, j'en ai aucun. Songeur, je m'arrête en entendant une souris, et fait signe à Nuage de Martyre, que c'est à lui maintenant. Voyons s'il est aussi mort que son père ou aussi vivant que sa mère. Sans un mot il s'assoit. Me regarde tendrement laissant... Tendrement ? Ce mot est encore dans mon vocabulaire ? Étrange. Je ne savais même plus qu'il existait. Pourtant c'est bien et bel de la tendresse qui se lit dans ses yeux... Au plus profond de moi, ça me touche énormément, seulement, je n'y laisse rien paraître.
"Je ne sais pas encore bien chasser. Étoile Lunaire m'a dit qu'elle me changerait de mentor depuis la mort de...
- Je sais. Il faudrait qu'elle commence à faire ce qu'elle dit par ailleurs.
- Elle fait de son mieux. Mais en attendant, je peux venir avec toi.
- Venir, et chasser. Je vais t'apprendre.
- Étoile Lunaire m'a toujours dit que la cha...
- Elle dit encore et encore mais n'agit pas ! Alors maintenant tu te tais, et tu m'écoutes."
Un des grands défauts de mon fils : Étoile Lunaire. Toujours et encore elle. Oui, elle est ma mère adoptive, mais en aucun cas ce n'est pas pour autant que je dois l'aimer. Tout ceci est pathétique et ne rime à rien. Pourquoi toujours crier sur les autres ? C'est ma nature et je n'y peux rien ! Je ne suis pas fait pour vivre, et pourtant la mort ne me cours pas après. À quoi je sers vraiment dans ce cas ? Traumatiser mon fils, encore innocent ? Peut-être. La Vie décide donc de me faire souffrir même dans mes moment de bonheur. Merci bien petite, une fois que je serai mort, tu vas me le payer, ça je te le promet sur le Clan des Étoiles.
Mon père, c'est mon héros. Si il avance, alors moi aussi, si il recule, je fais de même. Cependant, mon idole reste ma Chef. Étoile Lunaire est tout pour moi. Elle m'apporte ce que mon père ne me donne pas, et ça j'aimerai qu'il le comprenne. Dès que je parle, il crie, et encore une fois, en voici une belle preuve. Mon mentor est mort, est-ce de ma faute ? Je ne le pense pas, mais lui il ne l'entend pas de cette manière. Je sais qu'il ne m'aime pas, et que je ne sers strictement à rien à ses yeux, mais moi c'est mon père. Alors je l'aime, et d'une façon ou d'une autre, il éprouvera un jour le même sentiment. J'en suis sûr ! Un être vivant comme il dit, n'est jamais entièrement mauvais. Peut-être se le répète-t-il pour s'en convaincre. J'en doute. Je secoue la tête fermement, il faut que je cesse de rêvasser, et que j'agisse. Je tourne mes yeux vers le chat noir, et je rencontre les siens. L'une des premières fois, où je ne détourne pas le regard. Non, cette fois, je lis dans ces yeux. Ils sont froid, tellement froid et agressif qu'on pourrait y voir une flamme ténébreuse.
Peur.
Comment mon propre père peut-il me faire aussi peur ? Je ne sais, mais un frisson me parcoure toute l'échine. J'en tremble.
"Nuage du Martyre, secoues toi un peu !
- Papa, je me suis toujours posé une question.
- Laquelle ?
- Pourquoi Nuage du Martyre ?
- C'est un martyr pour toi d'être mon fils, et pour moi d'être ton père."
Comme ça. Naturellement. Sans aucune émotion. Je laisse une larme couler le long de ma joue. Je sens sa chaleur me parcourir la truffe, et son goût amer quand elle touche mes babines. Un reniflement m'échappe. Je me sens vidé, cassé, épuisé, brisé, perdu... Rien ne peut décrire ce que je ressens là, tout de suite, maintenant. Rien, de rien, de rien du tout.
Peine.
Délaissé, voilà comment je suis. Et mal-aimé. Ainsi que non-désiré. Je me sens comme la malédiction de celui qui a participé à ma fabrication. J'avance de quelques pas, et me laisse mollement tomber sur une pierre froide. Aussi froide que l'âme de mon père.
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